Du phonographe au MP3
On pourrait se poser la question de savoir comment écouter de la musique enregistrée ? Cette question peut paraitre comme ennuyant au premier abord, mais aussi longtemps que l’insertion d’un disque compact dans un lecteur, ou, de plus en plus, ce que nous pouvons appeler le lancement d’un fichier MP3 sur un ordinateur ou un baladeur numérique, aujourd’hui constitue un geste aussi simple que les amateurs de musique de Paris, Londres, New York, Pékin ou Johannesburg effectuent sans pour autant se poser des problèmes. Si vous constater bien, ce geste est un produit du changement radical qui avait bel et bien commencé à la fin de XIXe siècle toujours dans le souci de produire, de diffuser et d’écouter la musique. Si aujourd’hui nous en profitons de la musique enregistrée, nous devons savoir qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Pour bien comprendre cette histoire, il est important de ne pas limiter cette musique à l’énumération des innovations techniques mises au point par des inventeurs géniaux.
Pour enfin comprendre comment et pourquoi l’écoute de l’enregistrement musical est devenue ce qu’elle est aujourd’hui nous devons savoir que l’invention du phonographe et ses prolongements jusqu’aux développements récents de l’Internet qui constituent certes une extraordinaire succession d’innovations techniques. On reconnaitra l’invention du phonographe par Thomas Edison depuis 1877 qui jusqu’aujourd’hui ou la révolution internet et la musique enregistrée a connu une histoire longue et riche. Au moment où la musique connait une mutation historique, ou l’âge du disque est en train de se clore, vous pouvez constater comment un éclairage indispensable se crée pour enfin faire comprendre les enjeux à la fois techniques, économiques et culturels. Si vous étiez de l’époque ou la musique a commencé à se manifester, vous comprendriez que l’apparition et la mondialisation rapide du disque a fait de sorte qu’il ait coalition entre les année 1880 et 1930 avec un ensemble de facteurs décisifs qui dépassent de loin les contextes nationaux.
Dans un premier temps cela a affaire aux mutations de l’économie mondiale. On a dû constater que le mode de production capitaliste n’est dominant que dans les secteurs des biens de production au moment où celui des biens de consommation reste largement artisanal. En ce moment on ne parlait pas encore des produits culturels tels que le livre ou les partitions musicales sans parler de spectacles vivants.
Deuxièmement, c’est le facteur des mutations sociales que vous pouvez observer aujourd’hui partout. Et si vous cherchez les principales caractéristiques certainement vous remarquerez qu’il y a l’urbanisation croissante. Encore il faut signaler que nous ne savons pas à quel moment la machine pour écouter la musique a eu de l’ampleur. Mais cette nouveauté a pourtant rapidement assimilé la manifestation concrète du besoin de pratiques culturelles fondées sur la médiatisation des sons et des images.
Et enfin le 3e facteur explique l’implantation rapide du phonographe qui est de l’ordre culturel. Cette transformation amène alors la culture de pouvoir jouir de la musique enregistrée sur le confort de sa maison.